Mon parcours de formation
Après un baccalauréat SVT, et un DEUG de biochimie, j’ai recherché une formation professionnalisante pour ne pas « m’enfermer » dans un travail de laboratoire. La journée Portes-Ouvertes de l’ig2e ayant conforté mon choix, j’ai déposé ma candidature pour entrer en licence professionnelle ‘Maîtrise des Pollutions et Nuisances’, car elle m’a paru adaptée au monde professionnel, avec des domaines d’enseignement vastes et applicables dans n’importe quelle entreprise. En amont de ma candidature dans cette licence professionnelle, j’ai cherché une entreprise qui pourrait m’accueillir en stage, et ai découvert, par le biais de mon réseau, le bureau d'études EPTEAU, entièrement dédié au cycle de l'eau, et dont le domaine d’activité ainsi que le fonctionnement m’ont immédiatement plu.
Mon expérience en LP
Etudier à l’ig2e, c’est avoir la chance de côtoyer au quotidien des intervenants professionnels, présents pour nous accompagner dans notre apprentissage et nous permettre de valoriser nos compétences et nos acquis. C’est également se former rapidement avec une insertion directe à la sortie du diplôme. Pour la première fois, j’ai vécu une formation avec un vrai contrôle continu. Dans le domaine de l’eau, j’ai apprécié les enseignements approfondis de dimensionnement de stations d’épurations et la découverte du vaste domaine de l’assainissement. De plus, les actions réalisées dans le cadre des projets tutorés, notamment du SMI avec l’étude du document unique, l’analyse environnementale, ont été très formatrices et m’aident aujourd’hui dans mes interactions avec les clients en QHSE.
Mon métier, le quotidien et les points forts
Etre technicien dans un BE comme EPTEAU, c’est avoir la chance d’aller tous les jours sur des sites industriels variés (environ une quinzaine par mois), avec des arrêtés préfectoraux et des contraintes réglementaires différentes. Si les dispositifs d’autosurveillance sont souvent les mêmes, les ouvrages eux sont différents, ce qui m’oblige à connaître la totalité de la réglementation, du dimensionnement au rejet, du procédé d’épuration au résultat à attendre sur le site…. Ayant toujours souhaité développer un aspect commercial dans mon futur métier, j’apprécie aujourd’hui beaucoup le contact client, et l’effort que cela demande en termes de communication et d’adaptabilité. Le mélange bureau/terrain est l’un des points forts de ce métier, avec un jour sur trois en moyenne de présence sur le terrain.
Je procède à des bilans 24h sur le terrain sur des entreprises ou des stations d’épuration communales, de type stations de filtres plantés de roseaux, traitement biologique, lagunage naturel …. J’installe le premier jour des débitmètres, des préleveurs, et d’autres matériels. Je reviens le lendemain pour récupérer les données sous 24h. Ensuite, je rédige les rapports, et j’ai en charge toute la relation clients.
Pour finir, en travaillant chez Epteau, je me sens acteur de la préservation du milieu naturel. Il y a directement un lien de cause à effet entre mes actions et le contrôle des rejets (les redevances et subventions). Par la mise en place des contrôles auxquels je contribue, en 20 ans, la pollution émise sur le milieu récepteur sur le territoire Français a été divisée par 10.
Les contraintes
La contrainte majeure repose sur le manque de temps inhérent au poste. Un certain nombre d’heures est dédié pour chaque client, et il faut veiller à respecter le cahier des charges initial. Si je n’ai pas le rôle de la police de l’eau, j’ai cependant la responsabilité vis-à-vis du client et de la collectivité de fournir des données non falsifiables et qui peuvent avoir des répercussions importantes sur ces derniers, puisque par le biais des procès-verbaux, ou des rapports d’autosurveillance, c’est le respect ou non de la réglementation par l’entreprise qui est vérifié.
Conseils
Je recommande à toute personne souhaitant se professionnaliser rapidement de s’orienter vers une formation en alternance. Pour être un bon technicien en BE, il faut être très organisé, et tout noter. Je m’organise par un plan de charge, pour ne rien oublier et réaliser avec efficacité les tâches. Il ne faut pas avoir peur de se salir, et ne pas avoir peur du terrain pour partir « à l’aventure » chaque jour dans son travail.